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Bâtie au XI ou au XII siècle, sur un rocher, protégée des marais, la citadelle s'est, au cours de l'Histoire, entourée d'une ceinture de remparts et tours.
Au fond de la Vallée surgit le château, l'un des plus beaux de Bretagne et de France. Avec ses 11 tours, ses remparts crénelés, ses courtines, il couvre près de 2 hectares. La variété de ses styles offre un panorama complet de l'architecture militaire médiévale du XII au XV siècle.
Jusqu'à son rattachement à la France, en 1448, Fougères est la proie des guerres de Succession qui ravagent le Duché de Bretagne. Tour à tour, Anglais et Français s'en emparent. Saint Louis y séjourne. En 1373, Du Guesclin pénètre, victorieux, dans ses murs.
Encore protégée par des douves, la forteresse est formée de 3 enceintes : l'avancée, l'enceinte principale avec les ruines du logis seigneurial, et le réduit, où sont encore visibles les fondations du donjon Raoul II (XII siècle) dont le diamètre dépassait 20 mètres et l'épaisseur des murs atteingnait 7 mètres. S'avançant désormais dans le vide, la poterne (XV siècle) relia, jusqu'au XVIII, le château à une barbacane aujourd'hui disparue. L'élégance de la tour Mélusine (XIV siècle) s'allie à la puissance des tours en fer à cheval Raoul II et Surienne (fin XV siècle).
La porte Notre-Dame (XV siècle) est le dernier témoignage des fortifications qui défendaient les 4 entrées de la place forte.
Au pied du château, l'église St-Sulpice, dont les origines remontent à la fondation de la ville, garde le visage qu'elle avait au XVIII siècle. A l'intérieur, les collatéraux abritent deux retables sculptés de granit : le retable de la chapelle des Tanneurs (début XVè) et le retable de Notre-Dame (fin XV siècle). Le choeur est, avec ses boiseries, ses statues de bois et le maître-autel, un modèle de l'art religieux du XVIII siècle. Elle possède de très beaux tableaux des XVII et XVIII siècles.
Non loin du sanctuaire, la place du Marchix est encore bordée de maisons à colombages.
En 1826, Fougères apparut à Honoré de Balzac depuis la place aux Arbres (jardin public). L'auteur des "Chouans" fut enthousiasmé par la cité bretonne.
Ecoutons-le : "Nulle part en France, le voyageur ne rencontre de contrastes aussi grandioses ;c'est une de ces beautés inouïes où le hasard triomphe et où ne manque aucune des beautés de la nature... La Bretagne est là dans sa fleur."
De nos jours, suivons l'écrivain Julien Gracq, contemplant avec lui, "la masse de l'énorme château chevauchant le ressac figé des blocs de schiste - les roches de St-Sulpice... où se niche toujours la pointe d'aiguille du clocher - les prairies vertes du Nançon".
De la terrasse du Jardin Public, l'oeil saisit d'emblée toute la majestée de la forteresse, le pittoresque de la basse ville dont les maisons escaladent les collines environnates. Ici, le regard embrasse un point de vue qui s'étend de St-Aubin-du -Cormier, et la vallée du Couesnon, aux coteaux de la Mayenne.
Autre homme de lettres célèbre, François-René de Chateaubriand fréquente, dès 1786, la société fougeraise à laquelle ses 3 soeurs appartiennent, la plus jeune, Lucile, ayant épousé le dernier gouverneur du château.
Une fois passée la Révolution et vécue l'aventure exaltante de la Chouannerie où s'illustrent ses enfants les plus valeureux, La Rouerie, Du Bois Guy, le pavé des rues de Fougères va résonner sous les pas de Gustave Flaubert ou Maxime Du Camp, d'Alfred de Muisset ou de Villiers de l'Isle-Adam. En 1836, avec sa compagne, la Fougeraise Juliette Drouet, Vicor Hugo succombe au charme de la vieille cité. "J'ai vu tout cela au soleil" écrit-il au peintre Louis Boulanger, "je l'ai vu au crépuscule, je l'ai revu au clair de lune et je ne 'en lasse pas... C'est admirable". Il y puisera l'inspiration de son roman "93".
Empruntant les rues de la ville haute, le promeneur s'arrêtera au pied du beffroi (XIV) Il n'y en a que 2 en Bretagne. Celui de Fougères est édifié en granit de grand appareil.
Installée dans la dernière maison à porche ayant survécu aux incendies qui dévastèrent Fougères aux XVII et XVIII siècles, le musée Emmanuel de la Villéon présente une rétrospective de l'oeuvre de ce peintre impressionniste, né à Fougères en 1858. Sa palette, riche en couleurs, a peint la campagne bretonne et a su saisir l'âme de son peuple. la centaine de toiles, d'aquarelles et de dessins exposés sont d'une richesse exceptionnelle.
Datant du XVII, le couvent des Urbanistes, maintenant Centre Culturel, est un édifice classique d'une grande pureté. Une visite s'impose. Sept vitraux contemporains du maître Job Guevel éclairent la chapelle.
Cité touristique fleurie, Fougères est aussi une ville industrielle. C'est l'une des plus anciennes de Bretagne. Tannage, production de draps, puis de toiles, travail de l'étain et du verre se sont succédé. Vers 1860, apparaît la fabrication de chaussures.
dans "Chnager la vie" et "Le Journal d'un Homme de Quarante ans", l'écrivain et Académicien français, Jean Guéhenno, né à Fougères en 1890, évoquant sa jeunesse, a raconté la vie quotidienne des habitants de sa ville natale au début de notre siècle.
Aujourd'hui, les activités industrielles se sont diversifiées. A côté de secteurs traditionnels, mais néanmoins actifs comme la chaussure ou le textile, se sont implantés l'électronique, l'ameublement, la petite mécanique, l'agro-alimentaire. Le tertiaire se développe également. Au centre d'une riche région d'élevage, Fougères possède un vaste marché à bestiaux dont l'ambiance, le vendredi matin, mérite le détour.
Aujourd'hui Fougères est une cité aux vieilles pierres et une agglomération dynamique prête à accueillir l'amateur d'art comme l'homme d'affaires. Elle restera toujours comme l'écrivait Victor Hugo : "une ville qui devrait être pieusement visitée par les peintres".
Maintes fois visitée par les grands écrivains, chantée notamment par l'époque romantique, Fougères offre aux poètes, aux photographes, aux touristes, un site incomparable. Aux amoureux du passé, son imposant château propose l'évocation de ses mille ans d'histoire, ses églises de granit l'enracinement de sa foi médiévale, son beffroi le rappel de sa longue tradition de commerce et d'artisanat.
D'ailleurs dans le monde économique d'aujourd'hui, Fougéres joue résolument sa carte de centre industriel aux activités diversifiées et de centre agricole remarquablement placé au carrefour de la Bretagne, du Maine et de la Normandie.
Des circuits de randonnées : circuits découvertes
Promenade en ville haute: place A. Briand, place du Théâtre, beffroi, musée de la Villéon, église St Lëonard, jardin public.
Promenade en ville basse: château, quartier St Sulpice. Pays de Fougères : châteaux, églises, base de loisirs de Chênedet, port miniature de Villecartier, parc floral de Haute-Bretagne...
A 3 heures de Paris, 30 minutes de l'autoroute Océane, 1 heure du Mont Saint Michel, 1 heure de Rennes (aéroport).
Gare routière - liaison S.N.C.F.(place de la République).
23 000 habitants. 10 hôtels (318 chambres), 25 restaurants, 1 camping.
Pays de Fougères : 11 hôtels ( 135 chambres), chambres d'hôtes, gîtes ruraux.
Fougères, port d'attache des 3 soeurs de Chateaubriand, Mesdames de Marigny, de Québriac et de Farcy, accueille assez souvent le futur écrivain. Il y séjourne dans leurs hôtels, rue Royale et rue de l'Aumaillerie. Il y retrouve aussi Lucie, sa soeur préférée, et il laisse son épouse pendant les années d'exil. Fougères conserve son imposant château médiéval dont les 13 tours s'échelonnent au long de ses courtines garnies de créneaux et de mâchicoulis. Cet édifice, construit du XII au XV siècle, présente en son ensemble un spécimen complet presque unique, de l'évolution de l'architecture militaire du Moyen-Age.
De février à décembre, ouvert tous les jours. Visite toutes les heures.
Chaque détail est emprunté au paysage architectural et au patrimoine de Fougères (les verrières, répliques de celle de la place Jean Guéhenno, les façades, la maison à porche de la rue Nationale -musée de la Villéon- les moulures de la fontaine "copiées" sur la fenêtre de l'Hôtel de ville... jusqu'au paysage en haut de la fresque, reproduction d'un tableau d'Emmanuel de la Villéon).
A l'origine promenade aménagée sur l'avancée des remparts, la partie supérieure du jardin public (dite place aux arbres) offre un immense panorama sur la vallée du Nançon, la carrière de Savigny, le quartier médiéval, le château et les anciennes fortifications.